Notre Dame de Rocamadour, l'escale martiniquaise
Durant près de trois semaines,
le vent et les grains nous ont incités à rester à l'abri de la
baie du Marin. Cela nous a laissé le temps de bricoler. Le manque
d'énergie nous contraignait à barrer de longues heures, au cours
des traversées. A trois, cela n'engendrait qu'un peu de fatigue ;
mais seul avec Edgar, il n'est plus question d'être coincé à la
barre, de devoir en plus gérer l'école, les repas, l'entretien.
Nous avons équipé le Fetia d'une éolienne. Quelle aventure !
Dans un souci d'économie, le premier modèle que nous installons est
une occasion « quasi neuve ». Il faut une semaine pour
réunir les éléments, le mât, l'usinage du mât, les haubans, les
câbles électriques. L'engin est garanti par le vendeur. Je ne me
soucie donc pas de la tester ; erreur ! Posée dans les
règles de l'art sur l'arrière bâbord, elle tourne fièrement dans
le vent, du haut de son perchoir, … mais ne charge pas un électron.
Retour au vendeur qui constate qu'en effet, l'éolienne présente un
défaut. Contraints et forcés, il nous faut nous tourner vers du
matériel neuf. Ici, les revendeurs ne proposent que le haut de
gamme, la Silentwind, qui équipe la majorité des voiliers autour de
nous. De l'avis unanime, ça marche fort. Avec ça, plus de problèmes
d'énergie : on peut laisser le pilote en marche 24h/24, mais
aussi les ordinateurs, les éclairages, les chargeurs. Le seul souci,
c'est qu'elle est chère, et plus encore sur cette île française où
les douanes et divers parasites administratifs se gavent de taxes
imbéciles. Le mât de cette éolienne est bien évidemment différent
de celui de la précédente. Une fois encore, nous voulons économiser
et achetons l'éolienne neuve sans son régulateur. Un voilier voisin
nous a en effet proposé de nous céder au tiers du prix martiniquais
un régulateur neuf qu'il a en doublon. C'est celui de la marque,
vendu dans sa boite avec sa notice et une facture d'achat. Il n'a
jamais été monté. Pourquoi dès lors douter de son
fonctionnement ? Comment appeler cela sinon la malédiction de
l'éolienne ? Avec l'aide précieuse d'Edgar, j'installe le beau
moulin à vent tout neuf et je le branche, m'assurant de respecter
toutes les cotes et recommandations, Une petite brise arrive, le
voyant de régulation s'éteint, l'éolienne se met à tourner
joliment ; … mais rien n'en sort, pas un électron. Le beau
régulateur neuf d'occasion ne régule rien du tout. Retour au
vendeur qui nous rembourse et achat du régulateur neuf et garanti,
au prix fort.
Edgar, mon équipier de choc, s'est constitué un petit groupe d'amis de son âge. Je pense qu'il souffrira de devoir partir. Au revoir Laura, sa bonne amie suisse. Ne t'inquiète pas fils, tu la reverras certainement.
Nous sommes désormais sur le départ. Reste quelques détails et formalités, puis nous filons sur Panama, à 1250 miles nautiques, soit une semaine et demi de mer. Là-bas nous franchirons le canal et accueillerons à bord jusqu'à Tahiti, un nouveau membre de l'association, lui-même pèlerin de saint Jacques, Marc Antoine, canadien et caméraman. J'espère que grâce à lui, nous aurons enfin des images dignes de ce nom!
Régis
Régis
Ohé glorieux pélerins des mers,apparement donc, finis les coups de barre. A mon retour de mer je suis resté bien perché pendant au moins 2 semaines,c était cool de savourer. Une entorse du genou m a vite, trop vite ramené sur terre! Avec moult boulot a assurer j ai du gerer et trinquer , l aventure n était pas encore finie. J attend des vidéos avec impatience,surtout celle ou je suis a la barre et qu Edgar a promis de m envoyer!
RépondreSupprimerGaetan