Bonjour
à tous. Le Fetia est en Martinique, mouillé en baie de Sainte Anne, près du Marin, depuis plusieurs jours. Je n'ai pas eu de connexion internet à proximité du voilier, d'où mon long silence. Rassurez-vous, tout va bien.
Traversée de 23 jours comme annoncé avant le départ. Pus précis que le TGV. Nous avons suivi une route assez sud, plus sud que l'orthodromie (héhé, demandez à un marin de vous expliquer ce que c'est ce truc). Nous avons traversé un océan presque couvert d'algues. Ces sargasses à perte de vue sont parait-il un phénomène nouveau. Les prêtres, religieux et théologiens me diront certainement que ça n'a aucun rapport et que ce n'est pas conforme à une bonne lecture de l'Apocalypse; il n'empêche que je ne peux pas m’empêcher de penser à la mer rouge comme du sang... Impossible de pêcher; la ligne se remplissait en quelques minutes d'une chevelure lourde. Chose curieuse, nous n'avons aperçu aucun cétacé, ni baleine, ni globi, ni dauphin. De même, aucune coryphène le long du bateau, ces beaux poissons arc en ciel qui accompagnent toujours les voiliers sous les tropiques. Là, rien, pas un poisson. Comme si la mer était morte. C'était tout de même un peu angoissant. Notre voilier sans quille et sans appendices passait sur les algues, mais ce n'était pas le cas des quillards rencontrés sous ces latitudes. Certains devait mettre en panne et passer plusieurs minutes à sortir les paquets d'algues des safrans. Sinon, le voilier s'est très bien comporté. Rien de cassé, confort plutôt correct dans une mer souvent grosse et croisée. Nous avons beaucoup barré, par manque d'énergie, ce qui à occupé nos longues journées. Nuits sous pilote à l'abri du très utile détecteur de radar.
Traversée de 23 jours comme annoncé avant le départ. Pus précis que le TGV. Nous avons suivi une route assez sud, plus sud que l'orthodromie (héhé, demandez à un marin de vous expliquer ce que c'est ce truc). Nous avons traversé un océan presque couvert d'algues. Ces sargasses à perte de vue sont parait-il un phénomène nouveau. Les prêtres, religieux et théologiens me diront certainement que ça n'a aucun rapport et que ce n'est pas conforme à une bonne lecture de l'Apocalypse; il n'empêche que je ne peux pas m’empêcher de penser à la mer rouge comme du sang... Impossible de pêcher; la ligne se remplissait en quelques minutes d'une chevelure lourde. Chose curieuse, nous n'avons aperçu aucun cétacé, ni baleine, ni globi, ni dauphin. De même, aucune coryphène le long du bateau, ces beaux poissons arc en ciel qui accompagnent toujours les voiliers sous les tropiques. Là, rien, pas un poisson. Comme si la mer était morte. C'était tout de même un peu angoissant. Notre voilier sans quille et sans appendices passait sur les algues, mais ce n'était pas le cas des quillards rencontrés sous ces latitudes. Certains devait mettre en panne et passer plusieurs minutes à sortir les paquets d'algues des safrans. Sinon, le voilier s'est très bien comporté. Rien de cassé, confort plutôt correct dans une mer souvent grosse et croisée. Nous avons beaucoup barré, par manque d'énergie, ce qui à occupé nos longues journées. Nuits sous pilote à l'abri du très utile détecteur de radar.
Depuis
notre arrivée, nous préparons le cata pour la suite du voyage. Nouveau
génois, (celui d'origine étant délaminé et hors d'usage), embase du
pilote encore renforcée au moyen de plaques d'inox, éolienne, batteries dédiées
au pilote et autre petites améliorations que cette longue virée
océanique ont fait apparaitre: une vanne par ci, un point de polyuréthane par là, un boulon bloqué au frein filet ici...
Nous
sommes très agréablement surpris par l'accueil des martiniquais,
souriants et détendus. L'île est belle, les gens sympas; on y resterait!Et la messe ici, c'est quelque chose. Avis au commun des européens habitué à une petite heure vite fait: ici, la grand messe dominicale commence à 9 h et s'achève vers 11h30. Et croyez moi, on ne voit pas le temps passer. On prie, on chante (oui oui, même moi qui ne suis pas trop chanteur), on danse même un peu. Il y a une bénédiction pour les anniversaires de mariage, les anniversaires tout court, les nouveaux arrivés, les malades. Puis un pot à la sortie. C'est une communauté chrétienne extrêmement vivante, pleine de jeunes, souriante, gaie, belle, Alleluia!
ND de Rocamadour est visitée par des amis marins qui reçoivent leur sportelle (médaille de Rocamadour), mais reste à bord pour le moment, dans l'attente d'une autorisation officielle de monseigneur Macaire pour débarquer. C'est un peu procédurier, mais nous avons bon espoir. A suivre
Je rappelle aux lecteurs qui ne sont pas adhérents à l'association les voiles de l'Immaculée, que ce geste est important et permet à Marie d'avancer et à l'équipage de son bateau de manger à peu près à sa faim.